Home A la une Terrorisme et l’extrémisme violent, le HCRRUN appelle les Comités Locaux de Paix à jouer leur partition

Terrorisme et l’extrémisme violent, le HCRRUN appelle les Comités Locaux de Paix à jouer leur partition

Terrorisme et l’extrémisme violent, le HCRRUN appelle les Comités Locaux de Paix à jouer leur partition
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Des actes terroristes et de l’extrémisme violent secouent les États de l’Afrique de l’ouest depuis une décennie. Les pays du Sahel subissent affreusement ce phénomène qui endeuille et sème la psychose au sein des populations. Le Togo, depuis un moment, fait face à ces menaces sécuritaires dans l’extrême nord du pays et a pris des mesures urgentes devant permettre d’endiguer le phénomène. Cela passe, entre autres,  par la collaboration et le renforcement des capacités des entités de la société civile en matière de stratégie de sensibilisation des communautés.

A cet effet, le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN), dans son rôle de consolidation du vivre ensemble, a initié, une session de renforcement des capacités des Comités Locaux de Paix (CLP) de la région des Savanes. Cette rencontre,  a réuni, mardi 14 février 2023, à Lomé, une quarantaine de participants sur les « techniques d’écoute des communautés confrontées à l’extrémisme violent et à la lutte contre le phénomène ». Cadre d’échanges, cette session a permis d’édifier les membres des CLP des Savanes sur les concepts d’appréhension de l’évolution de la lancinante problématique de l’extrémisme violent qui bouscule la vie des populations. Les participants ont bénéficié des outils sur les fondamentaux pour une vie communautaire plus apaisée, des éléments de langage à tenir et des comportements à afficher pour un environnement social rassembleur, susceptible de prémunir le pays contre ces dérives.

Des techniques d’écoute pour prévenir les conflits

Lors des travaux, trois communications ont tenu en haleine les participants. Des communications, qui ont saisi et attiré la conscience des CLP sur l’évolution du phénomène dans le temps et l’espace, en leur permettant de mesurer les conséquences et contribuer à juguler le mal dans le contexte togolais. Également, vu que les groupes extrémistes ont pour vocation de véhiculer la culture de la violence fondée sur le sectarisme et le repli identitaire, les communications ont porté sur les techniques d’écoute pour prévenir les conflits et surtout à aider les communautés victimes à surmonter les traumatismes.

Dans son mot d’ouverture des travaux, la présidente du HCRRUN, Mme Awa Nana-Daboya, a salué l’engagement du chef de l’État et du gouvernement, à mettre tout en œuvre pour venir à bout de ce phénomène. Elle a indiqué qu’en choisissant prioritairement les CLP comme groupe cible pour suivre cette session de renforcement de capacités, son institution entend permettre à ces structures d’imprimer à leurs actions, une nouvelle dynamique en adéquation avec le combat engagé par l’État togolais contre l’extrémisme violent.

Le Gal. Damehame Yark, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, s’est, pour sa part, réjoui des actions d’anticipation et de veille que l’État a su mettre en place, notamment des projets de développement économique et social de la région et la politique de refondation des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) en 2014. Ceci s’est matérialisé avec la mise en place de l’opération Koundjouare en 2018, la création en 2019 du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV). Il a signifié que contre toute attente, des bandes armées sans loi ni foi s’attaquent à la région des Savanes faisant des morts. Aussi, a-t-il exprimé sa reconnaissance au HCRRUN pour cette initiative.