CONTRIBUTION AU PROCESSUS DE RECONCILIATION NATIONALE / LES PROFESSIONNELS DES MEDIAS S’Y IMPLIQUENT
Après les institutions et leaders religieux le lundi 28 et les Organisations de la Société Civile le mardi 29, c’était au tour des professionnels des médias publics comme privés d’être en face des Hauts Commissaires du HCRRUN ce mercredi 30 novembre 2016. Une rencontre qui entre dans le processus d’appropriation et d’adhésion des populations à la mise en œuvre des recommandations de la CVJR, visant à échanger avec différents groupes cibles en vue de leur implication et de leur contribution à la mise en œuvre de la mission du HCRRUN.
Les professionnels des médias ont à leur tour suivi les trois communications sur les thèmes : « Mission du HCRRUN, et état des lieux », « Explication des vocables : réparation, réconciliation et unité nationale ainsi que la complexité de leur mise en œuvre », « Implication et contribution des journalistes au processus de réparation, de réconciliation et d’unité nationale » au menu de cette rencontre avec la particularité sur leur rôle.
Des débats et des travaux en commission qui ont suivi ces communications, les journalistes ont soulevé leurs préoccupations par rapport à l’accompagnement de la mission du HCRRUN. Il s’agit, entre autres des questions relatives à la suite réservée aux conclusions de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes politiques et institutionnelles de juillet 2016, à la question des réparations et au sort des présumés auteurs. Ils ont rappelé le doute qui s’est installé dans la population quant à la réalisation de la mission du HCRRUN, et la nécessité de la mettre en confiance et les mesures à envisager si le programme de réparations n’est pas pris en compte par le budget national.
Ils n’ont pas manqué de revenir sur le bilan de presque trois ans de mandat du HCRRUN et les perspectives d’avenir, ainsi que les avantages des journalistes en accompagnant le HCRRUN dans sa mission.
A son tour, Mme Awa NANA DABOYA les a remerciés pour leur franc-parler parfois pessimiste concernant la mission du HCRRUN. Elle en a profité pour apporter des précisions quant aux difficultés rencontrées par l’Institution jusqu’ici, relativement au siège, au budget de fonctionnement, aux pressions pour faire évoluer la situation, au manque de moyens financiers, à la complexité des réparations… Elle a insisté sur le principe de demande de pardon public du chef de l’Etat et plaidé pour la mise en place de la commission des réparations. Elle a enfin formulé le vœu qu’une suite favorable soit donnée dans les meilleurs délais au rapport de l’atelier de juillet 2016.
